1.1 L’espace…

« Le seul instant prometteur pour le procédé est un plan de Man in the dark (où l’on prend dans la figure un oiseau, un pot de fleur, un chariot de montagnes russes et plusieurs détectives…) où il ne se passe rien : une femme marche dans la rue, elle sort d’un magasin et porte deux paquets. Et soudain (…), on s’aperçoit qu’on sent le mur éloigné d’elle, qu’on sent le volume des paquets, qu’on sent le modelé de son visage et de ses épaules. Cela ne dure pas, deux minutes après, ils sont encore à se lancer des choses à la tête, mais nous avons eu, enfin, le sentiment de l’espace… »
Chris Marker, lettre de Hollywood

« Dans le cas de l’hyper stéréoscopie nous regardons le monde avec les yeux d’un géant et ce monde nous semble réduit à l’état de maquette.
Dans le cas de la macro stéréoscopie nous découvrons pour la première fois, le relief de petits éléments que nous regardions jusqu’à présent d’un seul œil, l’œil directeur, afin de ne pas loucher. »
Laurent Verduci, Stéréographe

« Si l’image cinématographique devient stéréoscopique, il n’y a plus de surface plane dans les limites de l’écran et il ne peut plus y avoir de composition de cette surface. Il ne restera alors que les effets qui sont également possible sur une scène de théâtre. »
R. Arnheim, 1989